Impasses et futur de l'économie de l'information

De Lillois Fractale Wiki
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De "Cent ans de solitude" à "Tintin et les Picaros"...

De "La 9ème symphonie" à "Back in USSR"...

De "Autant en emport le vent" à "Pulp fiction"

De "MS windows" à "Ubuntu Intrepid"...

De "La Joconde" à "Guernica"...

Quel est le point communs de tous ces objets ?

Ils constituent de l'information, et ils sont concernés de près ou de loin par l'économie de l'information.

L'économie de l'information est particulière pour des raisons évidentes discutées ci-dessous.

Trois économies : la matière, l'énergie et l'information

L'économie de la matière est la plus ancienne.

La matière se duplique-t-elle ? Non. Elle se transforme, mais elle ne se crée ni ne se duplique.

La matière est-elle stable et facile à stocker ? Oui, plutôt.

L'économie de l'énergie est également ancienne, mais son développement important date de la révolution industrielle.

L'énergie se duplique-t-elle ? Non. Elle se transforme, mais elle ne se crée ni ne se duplique.

L'énergie est-elle stable et facile à stocker ? Non. Le transport, la transformation, le stockage de l'énergie sont plus ou moins complexes suivant les formes d'énergie. De plus la transformation d'énergie se traduit généralement par une perte, une dissipation.

L'économie de l'information est la plus récente. Plus précisément, l'économie de l'information dégagée de ses supports physiques est très récente.

L'information se duplique-t-elle ? Oui. Sa duplication représente un coût dérisoire, qui n'est lié qu'à l'équipement et à l'énergie requis par la duplication.

L'information est-elle stable et facile à stocker ? Oui, très.

Pendant longtemps, l'économie de l'information était liées aux supports physiques et à la valeur des supports. Dans les cas de la musique, c'étaient les musiciens, les orchestres, les disques vinyle, les CD. Dans le cas des œuvres visuelles, c'étaient les tableaux, les cadres. Dans le cas des œuvres textuelles, c'étaient les livres. Dans le cas des films, c'étaient les bandes.

Tout cela change avec l'émergence des processus digitaux. Les textes, les musiques, les images, les films sont transformés ou réduits à un contenu informatif. Dès lors ces ces objets économiques passent de l'économie de la matière à celle de l'information, et les règles de duplication, stabilité, stockage, changent totalement. Ainsi, dans le domaine musical par exemple n'importe quel citoyen de la planète sera en mesure de stocker des milliers ou de millions de morceaux, de les dupliquer et des les offrir à ses amis sans effort particulier.

Face à ces transformations, les acteurs économiques impliqués mènent un combat d'arrière-garde un peu ridicule. Appuyés par d'excellents avocats, ils s'organisent autour du concept central de propriété intellectuelle, et cherchent à maintenir des revenus autour de la diffusion de contenus informatifs. Cette démarche ne tiendra au mieux qu'une ou deux décades, encore, et il vaut mieux imaginer ce qui pourrait advenir ensuite, ce qui devra advenir ensuite.

Les micro-paiements

Les événements

Les systèmes à paire de clés

Les donations spontanées

Dans le domaine du logiciel, mais aussi dans le domaine musical ou littéraire, une démarche qui rencontre un intérêt de principe est celle de la donation. L'auteur du logiciel, du texte ou de la musique met sa production à disposition du public gratuitement, mais il suggère à celui-ci que cette production est un effort qui mérite rémunération, et que cette rémunération peut se réaliser par des donations de montants quelconques. Cette logique est à la  base d'initiatives assez remarquables telles que l'encyclopédie en ligne Wikipedia, ou l'operating system Linux (dont Ubuntu est une variante populaire). Ce sont des exemples de productions traduisant de l'innovation non lucrative.   Ceux qui y consacrent leur énergie appliquent une philosophie qui mérite d'être analysée. Leur préocuppation prémière est de produire, d'être utile à la communauté, et cette préoccupation là l'emporte sur l'efficacité du bizness model censé transformer compétences en revenus. 

La mesure de l'enthousiasme

Il y a un autre point commun entre les différents objets ou œuvres cités au début de cet article. Ce point commun est l'activité artistique qui a servi à leur production, ou, de manière plus générale et englobant les logiciels, l'activité créatrice qui a servi à leur production. Il s'ensuit que ces  objets tirent leur sens de l'enthousiasme qu'ils suscitent. Leur valeur économique est liée à cet enthousiasme.

Le modèle proposé ici se base sur cet enthousiasme et sur sa mesure.

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